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Les traducteurs assermentés en Algérie

En Algérie, les traducteurs assermentés, agréés par le ministère de la Justice, sont essentiels au système judiciaire en assurant la traduction précise et fiable de documents et en interprétant les échanges dans des contextes juridiques. Cet article détaille le processus pour devenir traducteur assermenté, leurs spécificités et leurs missions.

 

 

Comment devient-on traducteur assermenté en Algérie ?

 

Il est demandé d’avoir un niveau bac +5 en langues étrangères au sein d’une université. Le candidat doit ensuite justifier d’au moins cinq années d’expérience professionnelle en traduction dans l’un des domaines suivants : Service de traduction auprès d’une institution judiciaire ou administrative, organisation ou institution publique ou privée, ou bien bureau public de traduction officielle. L’expérience peut être acquise en tant que traducteur salarié, freelance ou bénévole.

Par la suite, le candidat doit passer le concours national de recrutement des traducteurs-interprètes officiels, organisé par le ministère de la Justice. Cet examen évalue les compétences linguistiques et la capacité à traduire des documents juridiques et officiels. Il est a noté que ce concours n’a pas eu lieu en Algérie depuis 2011. Le Ministère de la justice algérien a annoncé l’ouverture du concours d’accès à la profession du traducteur-interprète officiel le samedi 01 juin 2024.

Pour être éligible au titre de traducteur assermenté en Algérie, il faut répondre à plusieurs critères essentiels. Premièrement, le candidat doit être de nationalité algérienne ou résident légal. Il doit jouir de ses droits civils et être en possession d’un casier judiciaire vierge, prouvant ainsi son intégrité et sa moralité. Le niveau d’éducation est également pris en compte : il est généralement requis d’avoir un niveau universitaire dans le domaine de la traduction ou des langues étrangères. En outre, une maîtrise parfaite de la langue algérienne (arabe) ainsi que de la ou des langues étrangères concernées est indispensable.

Le candidat doit également faire preuve d’expérience dans le domaine de la traduction. Cette expérience peut être attestée par des références professionnelles ou par un portfolio de travaux antérieurs. Enfin, il est nécessaire de ne pas avoir fait l’objet de sanctions professionnelles ou judiciaires en lien avec l’exercice de la traduction ou d’autres activités professionnelles.

 

 

Une fois l’examen réussi, les candidats sont assermentés par le tribunal compétent. Ils prêtent serment de fidélité et de confidentialité concernant les documents qu’ils traduisent. Une fois le serment prêté, il est inscrit à vie sur la liste tenue par la Cour d’appel de son ressort.

 

 

 

Quel est le statut des traducteurs assermentés en Algérie ?

La profession de traducteur – interprète officiel a été créée par l’ordonnance n° 95 – 13 du 11 mars 1995 (JO n° 17 du 29 mars 1995). Le traducteur-interprète officiel est nommé par arrêté du ministre de la justice, garde des sceaux. Il prête le serment légal et exerce sa profession dans un office public de traduction officielle pour son propre compte et sous sa responsabilité.

Le traducteur-interprète officiel a seule qualité pour authentifier et certifier la traduction de tout document ou pièce de quelque nature que ce soit.

 

Contrairement à l’usage en France, les traducteurs et interprètes assermentés ont un statut à part et ne font pas partie des Experts judiciaires. Les traducteurs-interprètes officiels doivent porter la robe dans les mêmes conditions que les greffiers lorsqu’ils sont appelés à prêter leurs services lors des audiences judiciaires.

 

Le maintien de l’agrément est conditionné par la bonne conduite du traducteur. Tout manquement aux obligations professionnelles ou toute faute grave peut entraîner des sanctions, voire la révocation de l’agrément. Il est donc essentiel que le traducteur assermenté maintienne les standards élevés requis pour la fonction et qu’il reste à jour dans ses connaissances et compétences.

 

 

Quelles sont ses missions ?

 

 

Les traductions officielles certifiées par un traducteur- interprète officiel, font foi de leur contenu jusqu’à preuve d’infidélité. La preuve de cette infidélité résultera de l’avis de trois traducteurs – interprètes officiels désignés par la juridiction saisie. Sa traduction est reconnue légalement et peut être utilisée dans toutes les démarches administratives et juridiques. Il garantit la fiabilité et la qualité des traductions de documents officiels.

Il est le seul traducteur expert à pouvoir certifier de la conformité de la traduction d’un document et à conférer une valeur légale incontestable au document qu’il traduit, tel que les actes d’état civil, les contrats et accords légaux, les documents commerciaux et financiers.

 

Nul acte, reçu par les notaires ou autres officiers publics, n’est valable, lorsque les parties ou témoins ne s’expriment qu’en langue étrangère uniquement sans l’assistance d’un traducteur-interprète Officiel qui le signe comme témoin additionnel.

Par ailleurs, l’article 91 du code de procédure pénale prévoit que le juge d’instruction peut faire appel à un interprète, à l’exclusion de son greffier et des témoins. L’interprète, s’il n’est pas assermenté prête serment de traduire fidèlement les propos qui vont être tenus ou échangés par les personnes s’exprimant en des langues différentes.

 

 

 

Quelle est la déontologie des traducteurs assermentés

 


Comme dans de nombreux autres pays, le traducteur assermenté est tenu au secret professionnel. Il doit garantir la confidentialité des informations contenues dans les documents qu’il traduit. En cas de manquement à ses obligations professionnelles ou déontologiques, il peut être sanctionné, ce qui peut inclure la radiation de la liste des experts judiciaires.

Les traducteurs assermentés refusent les traductions de complaisance. Les traducteurs assermentés ne prennent aucun risque d’une interprétation d’un document ou d’un écart par rapport aux contenus et/ou à l’organisation de ces contenus sans en référer au donneur d’ouvrage.

Les traducteurs assermentés protègent en tout point et en toutes circonstances, dans le respect des lois et de la morale, les intérêts du donneur d’ouvrage.

 

Le rôle des traducteurs assermentés en Algérie est donc crucial pour assurer l’exactitude et la légalité des traductions de documents officiels et juridiques. Le processus rigoureux de certification et l’examen national garantit que seuls des professionnels qualifiés et compétents peuvent exercer cette fonction, assurant ainsi la fiabilité des traductions produites.


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